Les innovations en matière de peinture et de revêtement continuent de générer de la valeur pour l’industrie. Il a été dit qu’une technologie perturbatrice ou « innovation perturbatrice » est une innovation qui permet de créer un nouveau marché et un nouveau réseau de valeur, finissant par perturber un marché existant et un réseau de valeur. « Cela peut se produire sur quelques années où prendre des décennies pour remplacer les technologies plus anciennes. Le terme «perturbateur» est utilisé dans les entreprises pour décrire les innovations qui améliorent un produit ou un service d’une manière inattendue par le marché. Cela se produit d’abord avec la conception d’un groupe de clients différent sur un nouveau marché et avec la baisse des prix sur un marché existant.
Soutenir l’innovation, en revanche, ne crée pas de nouveaux marchés ni de réseaux de valeur, mais développe les marchés existants avec une meilleure valeur, permettant aux entreprises du marché de rivaliser les unes avec les autres pour des améliorations durables de leurs produits. Les deux types d’innovation ont eu lieu et continuent de se produire dans l’industrie des revêtements à un rythme rapide. Des forces concurrentielles féroces sont à l’origine de certaines de ces innovations. D’autres sont motivés par la demande des clients pour une meilleure fonctionnalité. Certains évoluent en raison de la réglementation gouvernementale.
Lorsque les fabricants entrent sur de nouveaux marchés par le biais d’une consolidation ou d’une croissance organique, cela signifie généralement qu’ils présentent des bilans plus solides et qu’ils sont disposés à investir dans la R&D pour des produits nouveaux ou complémentaires. C’est le cas des entreprises canadiennes, grandes et petites, ainsi que des entreprises multinationales ayant une base solide au Canada. À la suite de l’acquisition, ces sociétés pénètrent souvent sur de nouveaux marchés nécessitant des investissements supplémentaires en R&D afin de porter les activités et les produits au niveau supérieur. Il a été amplement démontré au cours des dix dernières années par des consolidations très importantes d’un milliard de dollars dans le cas de l’acquisition par PPG de la division de peinture décorative d’Akzo Nobel en Amérique du Nord, de l’acquisition de General Paint par Sherwin Williams, etc. récemment Valspar, l’acquisition de DuPont Performance Coatings par Axalta, etc. Depuis, toutes ces grandes entreprises ont lourdement investi dans la recherche et développement et ont prouvé qu’elles pouvaient rechercher et rechercheront toujours des innovations dans leurs produits afin d’améliorer la fonctionnalité, d’accroître la durabilité et d’accroître leur part de marché au Canada. Cela est positif pour les investissements canadiens dans le secteur manufacturier et les investissements étrangers au Canada.
L’augmentation rapide de l’innovation est aussi en grande partie une réponse directe aux problèmes environnementaux et aux pressions associées des politiques publiques. Cette nouvelle innovation est évidente tout au long de la chaîne d’approvisionnement, des fournisseurs de matières premières aux fabricants de revêtements en passant par les fournisseurs d’équipements d’application. Une telle approche de l’innovation dans le secteur des revêtements fait désormais partie de l’ADN des entreprises de revêtements. Toutes les entreprises considèrent désormais l’innovation et l’accent mis sur des produits fonctionnels et durables dans leur proposition de valeur. En fait, cela fait maintenant partie de leur permis social d’exploitation, ce qui est l’objectif de toutes les entreprises, chimiques ou autres.
Au cours des dix dernières années, le passage aux produits à base d’eau, qui a débuté avec les peintures décoratives, a permis de réduire de 75 % les émissions de COV au Canada. Aujourd’hui, près de 100 % des peintures décoratives au latex sont à base d’eau. Aujourd’hui, il existe également sur le marché de nombreux systèmes de revêtement pour véhicules automobiles et industriels à haute performance qui sont à base d’eau. Il existe également des revêtements à faible ou zéro COV qui surpassent la durabilité et la fonction des peintures alkydes à base de solvant qu’elles ont remplacé. Sans investissement en R&D et sans engagement d’innovation, cela ne se serait pas produit et le secteur ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui, pas plus que les avantages environnementaux fournis directement ou ceux de leurs clients indirectement. Les restrictions imposées aux investissements ou un climat d’investissement hostile verront la R&D s’éroder rapidement ainsi que l’engagement pour de nouveaux produits plus durables. Il existe une corrélation directe entre les investissements en R&D et des produits plus durables, qu’aucun pays ne peut se permettre d’ignorer.
Les réglementations environnementales influencent fortement la manière dont les fabricants formulent la peinture et les revêtements. Les fabricants et leurs fournisseurs doivent se conformer aux normes environnementales existantes tout en surveillant l’évolution future de la réglementation. Il est impératif que les fournisseurs de matières premières comprennent parfaitement ce qui est nécessaire pour se conformer aux normes environnementales dans le monde entier, à l’instar de nombreux membres fournisseurs et distributeurs de l’ACIPR. Cela leur permet de s’associer à des formulateurs pour les aider à atteindre leurs objectifs d’innovation et de conformité, quelle que soit l’application.
Il existe plusieurs aspects englobant la durabilité en ce qui concerne les tendances socioécologiques, notamment les matières premières renouvelables, les nouvelles technologies respectueuses de l’environnement et la fabrication responsable. Il existe un certain nombre de problèmes spécifiquement liés à la peinture et aux revêtements, tels que le développement de nouvelles résines capables d’améliorer les performances avec peu ou pas de COV ajouté. Cela inclut également l’utilisation croissante de biomatériaux renouvelables à la place des produits pétrochimiques afin de réduire l’empreinte environnementale. Le désir d’une fonctionnalité supérieure, d’une durabilité accrue, d’une facilité d’application et de temps de durcissement plus rapides ont tous une incidence sur l’avenir des revêtements. Ce sont les principales caractéristiques à la base de la nouvelle innovation au Canada.
La prise de conscience environnementale, la volonté inébranlable de durabilité, la quête de produits contenant moins de COV et les restrictions plus sévères en matière d’utilisation d’ingrédients continuent d’affecter l’industrie des peintures et des revêtements. L’augmentation du prix des matières premières constituera un autre facteur important, car les fabricants de peinture recherchent des produits et des technologies de remplacement leur permettant de contrôler le coût formulé d’un pot de peinture ou d’un revêtement sans compromettre les performances.
Il existe plusieurs innovations importantes pour le marché dans l’industrie des revêtements dans tous les domaines. Celles-ci font régulièrement l’objet de reportages dans divers médias et entreprises de revêtements de salles de spectacles primés à l’échelle nationale et internationale. Un grand nombre de ces innovations sont souvent décrites dans les rapports de développement durable publiés chaque année par les sociétés membres de l’ACIPR. La recherche de la durabilité fait en effet partie de l’ADN des entreprises de revêtements de tous les horizons, qu’elles soient architecturales, automobiles ou industrielles. Tous doivent toutefois reconnaître que la définition de la durabilité telle que définie par Brundtland comprend «trois piliers importants: économique, environnemental et social. Il existe également une corrélation directe entre ces trois piliers, qui ne peut être ignorée si le Canada veut une base économique solide à partir de laquelle les entreprises peuvent investir dans la R&D pour des produits plus durables.