Les entreprises doivent être compétitives et cela inclut les hauts et les bas de l’économie au fil du temps. Dans l’ensemble, la compétitivité favorise les nouveaux investissements et l’innovation, ce qui aboutit finalement à des produits plus durables et plus performants. Bien que parfois difficile, l’industrie des revêtements s’est développée et a prospéré au cours des dix dernières années au Canada. Nous savons tous que la réglementation a parfois une incidence sur la compétitivité des entreprises par rapport aux autres entreprises et aux autres pays. Cette situation est particulièrement prononcée dans le cas du Canada dont l’économie est fortement intégrée à celle de notre principal partenaire commercial, les États-Unis. Beaucoup de choses ont été révélées à ce sujet dans les négociations actuelles de l’ALENA. L’ACIPR et d’autres continuent de plaider en faveur d’un plus grand alignement de la réglementation sur les États-Unis, avec plus ou moins de succès.
En mai dernier, la très respectée Chambre de commerce du Canada a publié un rapport sur la nécessité d’améliorer la compétitivité du Canada en matière de réglementation,
« La mort par 130 000 réductions ». Ce rapport a fait valoir le points suivant, et beaucoup sont d’accord, soit que « de toutes les compétences nécessaires pour faire des affaires au Canada », aussi bien pour les grandes sociétés multinationales que pour les entrepreneurs en herbe, le plus important est peut-être d’apprendre à naviguer dans la réglementation gouvernementale et la bureaucratie. »
Si ce nombre semble étonnant, il faut tenir compte du fait que la plus grande économie du Canada, selon Statistique Canada, l’Ontario, compte plus de 380 000 règlements en vigueur. Nombre de ces réglementations couvrent tous les secteurs d’activité et tous les domaines d’activité, mais elles ont toutes un impact sur les entreprises et leurs travailleurs. Bien sûr, les plus évidents imposent aux entreprises de comprendre et de se conformer à la fois, et il est clair que le fardeau peut être énorme. Cela est considéré comme l’une des principales causes de l’érosion de la base manufacturière au cours des dix dernières années en Ontario et dans d’autres provinces.
L’industrie chimique a été particulièrement inondée de réglementations et de développements réglementaires continus au cours des dernières années, avec une multitude de réglementations fédérales, dont beaucoup concernent l’environnement et les transports. Les membres de l’ACIPR ont été grandement touchés par ces efforts. Les produits chimiques dans le commerce sont évalués par le gouvernement fédéral et les règlements connexes. Ce sont des substances utilisées dans des milliers de formulations pour des produits utilisés quotidiennement par un large éventail de clients, pour un large éventail d’utilisations. Beaucoup d’entre elles sont utilisées pour le bien-être du public et de l’environnement. Le rapport de la chambre de commerce qualifie ces réglementations de «capitalisme régulé». Beaucoup de gens d’affaires comprennent ce fait et plaident depuis longtemps pour une économie fondée sur des règles afin de garantir des conditions équitables pour tous, grandes et petites entreprises. Pourtant, la Chambre de commerce intervient à son compte et affirme à son tour que, malgré la certitude que les réglementations prévoient des investissements, «le réseau complexe de réglementations superposées de tous les niveaux de gouvernement du Canada a créé un environnement incertain dans lequel exploiter une entreprise. Des coûts de mise en conformité onéreux, associés à des processus réglementaires inefficaces et imprévisibles, détournent les ressources de l’entreprise d’activités plus productives. Cela est particulièrement vrai pour les petites entreprises, qui ne disposent pas des ressources de conformité spécialisées et dédiées des grandes entreprises.
Ces dernières années, tous les ordres de gouvernement ont tenté de réformer leur réglementation avec un certain succès, mais ils ont été dépassés par un nombre croissant de réglementations nouvelles et plus complexes. C’est notamment le cas au niveau fédéral où une loi sur la réduction des formalités administratives a été adoptée en 2015 avec un engagement sans faille à réduire le fardeau administratif, imposant une règle «un pour un», selon laquelle une réglementation doit être remplacée par chaque nouvelle réglementation introduite. Cependant, la loi manque à l’acte et est généralement ignorée par une réglementation accrue – pas moins – au cours des dernières années. Il y avait aussi une fedearl «Initiative de réglementation intelligente» qui était, eh bien, plutôt l’inverse. La Chambre soutient que cette escalade réglementaire a réduit la productivité et la compétitivité des entreprises canadiennes. En outre, cela rend le Canada moins attrayant pour les investissements étrangers et l’OCDE classe le pays 38 sur 137 pays sur la base de son indice de compétitivité mondial.
Les conclusions du rapport ne sont pas surprenantes pour beaucoup de ceux qui se sont penchés sur ces réglementations au cours des dix dernières années. Cependant, au milieu d’une telle tragédie, la Chambre présente des recommandations judicieuses, telles que:
Un signe encourageant a été l’engagement renouvelé envers le PE conclu avec le Conseil de coopération en matière de réglementation entre le Canada et les États-Unis, signé à la Maison-Blanche le 4 juin 2018 par le président du Conseil du Trésor du Canada et le directeur des États-Unis. Bureau de la gestion et du budget. Il réaffirme le RCC en tant que «forum bilatéral pratique et éprouvé consacré à la réduction, à l’élimination ou à la prévention des divergences réglementaires inutiles entre leurs deux pays». L’ACIPR soutient fermement cet effort continu et espère renforcer l’alignement au cours des prochains mois. Cela est particulièrement important pour nos membres, étant donné que la moitié des produits de revêtement vendus au Canada sont maintenant importés des États-Unis. Un meilleur alignement aide à la fois les entreprises qui importent des marchandises au Canada et celles qui vendent des produits concurrents au Canada.
Toutes les recommandations de la Chambre sont pertinentes et ont été considérées comme un moyen de sortir du bourbier de fabrication actuel. Celles-ci ne fonctionneront que si un engagement total est pris pour atteindre les résultats au risque de brûler le bénéfice politique. Certains diront avec force que le bénéfice politique doit être utilisé pour aboutir à l’édification de la nation. Qu’est-ce qui pourrait être plus important pour l’édification de la nation qu’une économie forte fondée sur des règles raisonnables, qui attire de nouveaux investissements étrangers dans des industries qui créent des emplois bien rémunérés pour les Canadiens. Sans une économie forte, les trois piliers de la durabilité seront soumis à des contraintes: économique, environnementale et sociale.